2016 : un été au charbon - 25/05/17
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Résumé |
Introduction |
Bacillus anthracis est une bactérie toxinogène dont la sporulation assure la survie plusieurs décennies dans les sols agricoles. Ce réservoir tellurique constitue un risque majeur pour les animaux et pour les personnes dès lors qu’une intervention humaine ou qu’un incident climatique fait émerger des spores bactériennes à la surface des pâturages.
Matériels et méthodes |
En France, le charbon est une maladie à DO chez l’homme et chez l’animal. L’origine des foyers animaux est investiguée par les services déconcentrés du ministère de l’Agriculture et l’évaluation de risque pour les personnes contact est réalisée par l’ARS en lien avec santé publique France et les services de maladies infectieuses. Une recommandation professionnelle de la SPILF est disponible pour les modalités de prophylaxie. En Russie, la surveillance du charbon est effectuée par les autorités agricoles des Oblasts. Les investigations et la gestion des foyers sont menées en lien avec le laboratoire de référence de la Russie et les autorités militaires.
Résultats |
En Moselle, un foyer de charbon a atteint 6 élevages bovins entre août et septembre 2016, tuant 30 animaux. Une recommandation de prophylaxie a été émise pour 54 personnes en contact avec les animaux infectés. Une suspicion de charbon cutané chez la propriétaire de bovins infectés n’a pu être confirmée biologiquement en raison de la prise d’antibiotiques sans prescription avant la consultation médicale. L’épizootie bovine a été contrôlée par la vaccination des troupeaux. Des inondations printanières associées à un été sec font partie des hypothèses évoquées comme origine de cet épisode. En Yamalie, la fonte du permafrost associée à un déficit de végétation superficielle a conduit à une épizootie inédite dans des élevages de rennes : 2349 rennes sont morts spontanément, 60 000 ont été abattus et 450 000 vaccinés. Quatre cents personnes ont été évacuées de la zone épizootique, une centaine hospitalisée sous surveillance et un enfant de 12 ans est décédé d’une toxi-infection à B. anthracis.
Conclusion |
Ces 2 épisodes, d’intensité différente, partagent des caractéristiques épidémiologiques. Des conditions climatiques conduisant à une modification du sol et du comportement des animaux d’élevage constituent un sur-risque d’exposition et d’infection à des bactéries telluriques, en particulier B. anthracis. L’information et la formation des éleveurs sont nécessaire dans les zones connues de charbon. Une évaluation du bénéfice risque d’une vaccination animale dans le contexte d’évènements climatique anormaux (sécheresse, canicule, fonte des sols gelés) doit également être menée, dans une approche One Health, pour anticiper et prévenir de futurs foyers animaux et humains.
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Vol 47 - N° 4S
P. S149-S150 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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